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  • Photo du rédacteurIci Gran Canaria

Le Temple Œcuménique de Playa del Inglés fête ses 50 ans

Dernière mise à jour : 22 janv. 2023

Plus qu’un lieu de culte, c’est un des monuments les plus remarqués de la station balnéaire grâce à son architecture futuriste et novatrice. Inauguré en 1971, le Temple Œcuménique El Salvador a fêté ses 50 ans au mois de janvier 2021.



La construction du temple œcuménique a été entreprise en 1969 à un moment où la nouvelle station balnéaire de Playa del Inglés connaissait un succès croissant. À l’époque il n’y avait aucun lieu de culte pour les résidents étrangers qui passaient l’hiver ici si bien que tous les fidèles se pressaient à l’église de San Fernando qui était rapidement devenue trop petite pour les accueillir tous à chaque office. Il n’était pas rare alors de voir des foules massées sur le parvis du bâtiment, assistant à la messe depuis l’extérieur, faute de place à l’intérieur.


C’est dans ce contexte que le condé de la Vega Grande, Alejandro del Castillo y Bravo de Laguna, un des riches propriétaires agricoles et immobiliers de la zone de Maspalomas, décida d’offrir une parcelle de terrain en plein centre de la nouvelle agglomération pour construire un temple œcuménique. Il fit même mieux, il finança à lui seul toute la construction. Il s’agissait alors du premier temple de ce genre construit en Espagne, et seulement du deuxième en Europe.



La particularité d’un temple œcuménique est de servir à la fois à toutes les religions chrétiennes et pas seulement aux catholiques romains. En gros, il s’agit donc d’un centre religieux au sens large qui convient à diverses religions sans être réellement destiné à une seule en particulier. Un espace neutre en quelque sorte. Aujourd’hui on y professe pas moins de neuf foi différentes… Un vrai défi ! C’est pourquoi on y trouve uniquement des signes communs aux religions du christ, comme le symbole de la croix, et la forme de l’église, mais c’est à peu près tout. Le reste est plus abstrait, on parle ici de quelques éléments décoratifs comme l’autel ou la sacristie, des vitraux, des espaces imposants, dont l’objectif est de créer avant tout une ambiance de recueillement.


C’est l’architecte canarien Manuel de la Peña, alors en pleine gloire et également auteur de l’hôtel Oasis de Maspalomas (près du phare), qui fut chargé d’élaborer les plans de la construction. Il décida de lui donner une forme très avant-gardiste, inspirée d’un bateau renversé, qui en fit aussitôt un des monuments les plus remarquables de la station balnéaire. Les vitraux sont de l’artiste Juan Antonio Giraldo tandis que la grille monumentale de fer forgée à l’entrée est une création du tinerfégnien José Abad, elle mesure pas moins de 300 mètres carrés. Aujourd’hui, le temple Œcuménique sert également de salle de concert car l’endroit dispose d’un orgue colossal d’excellente qualité, idéal pour jouer les œuvres religieuses et la musique sacrée.

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